L’odyssée de l’Absurdie

Publié le par Gloomy Times

A nouvelle année, exception du premier papier. Non pas dans un sens d’excellence mais dans sa singularité, trop rare ces derniers temps. Alors non, il n’y aura pas de gonfle orange, d’ardoise Velléda ou de chlore dans les prochaines lignes, mais une tentative de déclaration d’émerveillement devant le talent d’un chroniqueur belge dont j’espère bien Plus que son Canal de Suppléments : Stéphane de Groodt.

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Pour tous ceux qui n’ont pas le quatrième bouton sur leur télécommande mais qui ont du plomb dans la tête, et bien n’hésitez pas à courir chez votre bouquiniste pour vous mettre du Plon dans les mains. Le pathétisme de mes jeux de mots sera très vite effacé par un Blanco de 200 pages d’informations, souvent drôles, parfois graves mais toujours réfléchies et avec une grammaire judicieusement dosée. De Groodt s’est en effet permis, avec réussite, de s’opposer à Molière et son Bourgeois Gentilhomme  (à moins qu’il ne soit celui de Corneille, mais ceci est un autre débat que l’on pourrait avoir avec un autre Stéphane à la bonne heure avant la chronique du héros du jour) quand il disait que tout ce qui n’est point vers est prose. Pour reprendre un dialecte que mes anciens collègues lycéens ne me reprocheront pas, la vie de Tata que le mec réinvente la poésie. Et pas n’importe quelle versification…

 

Vous le savez surement déjà, et si vous ne le savez pas, c’est normal parce que j’ai encore rien dit

S’agissant d’interventions dans un magazine politique et sociétal, les prestations de Monsieur de Groodt sont tournées vers l’information et la moquerie de l’actualité. L’équilibre entre les tons graves de l’alerte et les méandres dangereux de la raillerie est très difficile à trouver sans prendre forme de ringardise ou de méchanceté. Et bien, malgré ça, le prédateur de moules (orientation purement culinaire et clichée) a réussi à donner un sens à l’actualité en la contant, un peu à la manière d’une Aragües, comme une bombe lacrymogène à l’attention de Maïtena et des autres tympans excités par ses décibels et ce, sans fausse note.

De Bétancourt à Delon, de Lady Di à Zahia et même de Mandela à Kim Jong-un, tous les Grands de ce monde (oui oui les Grands… gentils ou salops, ils restent grands) ont pris leur trois minutes de gloire… supplément-aires !

 

La plume qui épate 

Si celui que nous avons tous voulu frapper à la récré au collège avec ses histoires de triangle-rectangles a écrit, certes il y a quelques temps, qu’une pensée est une idée de passage, je peux vous promettre que le passage de de Groodt dans vos oreilles vous permettra d’affuter votre pensée sur la triangulaire « actualité, humour et temporalité ». En clair, comme le Supplément – je dis ça je dis rien -, ce sera du miel pour vos oreilles que d’écouter les vers « prosés » (ou la prose versifiée, c’est selon) de la plus belle plume du PAF d’aujourd’hui.

Et puis, pour ceux qui souhaiteraient rattraper leur retard et que le grand barbu rouge a oublié, il reste toujours le recueil des chroniques publié chez Plon… d’où la vanne plus haut ! Bah oui, quand on n’est pas de Groodt, il faut expliquer ses écarts, car à talent bien moindre, le rendu peut être effrité.

 

 

 

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